Le Père du Tricastin

Les amis de Rodolphe Bringer : (1 - LOYS PRAT, peintre. (2 - EUGENE MARTIN poète et félibre. (3 - FERDINAND ALLIER , le Félibre di Sardo. (4 - JOSEPH HEMARD, illustrateur. Par Marc OLIVIER / Communications, médias. Poste occupé de journaliste Professionnel Honoraire en Localité de Valréas - Enclave des Papes, Une Autre Provence. Depuis plus de 40 ans il se bats pour faire connaître la qualité du soleil, de l'air, des paysages, des produits (Vin, Truffe, Olive, lavande, Picodon...) et surtout de la très riche Histoire de ce Pays : l'Enclave des papes !
LES AMIS DE RODOLPHE BRINGER :1- LOYS PRAT, peintre LOYS PRAT (en réalité Louis PRAT) est né le 5 octobre 1879 à Donzère au pied du château des anciens évêques de Viviers. Son père, instituteur (il enseignait à Hauterives en 1856), fut nommé secrétaire de mairie à Donzère où il épousa en 1865 Aminthe Clément, nièce du peintre donzérois renommé : Félix Clément (1826-1888). C'est l'exemple de ce grand oncle peintre qui influença, dès ses premières années, la vocation du jeune garçon qui remit un jour à son instituteur, au lieu d'une rédaction sur l'hiver, un dessin de jardin sous la neige. L'adolescent installa son premier atelier dans les galetas de la maison paternelle et le maire d'alors, François Meynot, émerveillé de ses dispositions artistiques, lui fit obtenir la bourse du Conseil Général lui permettant de se présenter à l'Ecole des Beaux-arts. Après une brillante première année lyonnaise sous la direction de Loubet, Poncet et Sicard, cet élève doué fut remarqué par Fernand Cormon (le peintre de "La mort de Ravana", de "Caïn", auteur de la décoration du muséum d'Histoire naturelle de Paris) qui l'accueillit dans son atelier parisien. Admis comme élève titulaire à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1900, Loys Prat en suivit assidûment les cours jusqu'en 1906. C'est en 1901 qu'il choisit ce prénom car un élève portant les mêmes nom et prénom que lui, Louis Prat, venait de s'inscrire dans le même cours. En 1908, Loys Prat obtint le premier second Grand Prix de Rome pour sa toile "Meurtre par des païens sur la voie appienne du jeune Tharcise portant le sacrement de l'Eucharistie". La récompense d'une bourse lui permit d'effectuer un séjour en Corse d'où il ramena plusieurs peintures et études du ciel et de la mer dans le Golfe de Sagone.Massier à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l'ate-lier de Cormon, il partagea longtemps un atelier rue Falguières, puis rue de Grenelle jusqu'en 1930, date de sa démolition pour s'installer enfin 13 bis, rue Amélie, au 5e étage.Mais ce Parisien d'adoption, sociétaire de Artistes français depuis 1907, ne put jamais se séparer de sa Provence natale. Il transforma une ancienne magnanerie de Donzère en atelier, dont il meubla le jardin et en terrasses, d'amphores et de veilles sculptures de pierre patinée. Nombre de ses toiles du début du siècle furent inspirées par des thèmes bucoliques et mythologiques, toujours baignées d'une chaleureuse luminosité : "Daphnis et Chloé", "Priape", datées de 1913, et "Faune au soleil", "Pastorale", "Bacchanale", mais aussi "Le verger du matin", "La treille" (1912). Loys Prat fut l'un des premiers disciples de Paul Baudoin, le principal artisan de la renaissance de la fresque.La décoration de la salle de spectacles de Thaon, dans les Vosges, qu'il avait commencée avant la guerre de 1914, ne fut terminée qu'après l'armistice. Il créa aussi des fresques dans les immeubles de la rue Miollis et de la rue Eugène-Riesz à Paris, ainsi qu'une somptueuse "Pastorale" dans un hôtel particulier des Champs-Elysées et dans les locaux de la Caisse des Assurances Sociales de la rue de Dunkerque à Paris, réalisant aussi une œuvre très remarquée à l'Exposition internationale des Arts décoratifs à Paris en 1925.Sa ville natale de Donzère conserve avec fierté quatre émouvantes fresques sur la vie de Jésus (par " le peintre le plus délicieusement païen") réalisées au cours des années vingt, dans le hall de la chocolaterie d'Aiguebelle, au temps de la splendeur de cette fabrique.Mais Loys Prat reste avant tout le généreux paysagiste de cette vallée du Rhône qu'il aimait, de Privas au Vercors, des gorges de l'Ardèche au château de Grignan, passionné par cette lumière magique du Rhône dont il sut aussi jouer avec tant de subtilité dans d'inoubliables sépias. Loys Prat mourut en 1934 à la suite d'une bénigne intervention chirurgicale dans une clinique d'Avignon. En ce moment, la commune de Donzère est en train d'aménager les vastes locaux de l'ancienne chocolaterie dont une partie doit accueillir dans de bonnes conditions les œuvres de Loys Prat. Car c'est la commune de Donzère qui a hérité en 1964 de 180 tableaux de l'artiste, lorsque la fille de Loys Prat, Rosette, née en 1917, si souvent peinte parmi les fleurs de l'été, revenant à bicyclette de la chocolaterie qui remployait, fut écrasée par un camion.
LES AMIS DE RODOLPHE BRINGER :2 - EUGENE MARTIN poète et félibre. C'était un poète-félibre qui commença très jeune à écrire des vers en provençal – lauréat de nombreux jeux Floraux – concours de poésie – qui existent encore de nos jours dans le félibrige. Il créa "L'escolo di Lavando" qui est toujours un groupe d'écrivains et de poètes et d'amis de la langue provençale. Pour parler un peu d'Eugène Martin voici ce que Rodolphe Bringer écrivait sur lui en octobre 1929 : "Il y a moins d'un an "les amis du Tricastin" (la revue de R. Bringer) publiaient la première plaquette de vers du jeune félibre de Montségur Eugène Martin; cela s'intitulait "Viouletto Tricastino" et les fervents de poésie purent s'éjouir de ces beaux et francs poèmes chantant le beauté de notre Pays. Et voici qu'aujourd'hui, aux Editions Jacomet, de Villedieu du Comtat, parait un volume plus copieux, réunissant les plus beaux vers de notre jeune compatriote. Cela s'intitule "Blavet e Gau-Galin", qui veut dire, et j'ai quelque honte à vous le traduire, car tous peu ou prou vous devez connaître le Provençal "Bleuets et Coquelicots". Ce n'est pas ici certainement le lieu de refaire l'éloge d'Eugène Martin, dont il vous fut longuement entretenu et dont nous avons publié de nombreux poèmes. Eugène Martin est, sans contredit, le meilleur Félibre de notre Tricastin, et, à ne vous rien céler, je ne sais même pas beaucoup de Poètes en Provence qui lui puissent être comparés... Ce qui le caractérise c'est son amour de son terroir et sa façon toute particulière de le célébrer en beaux vers sonores et harmonieux... Quand on lit de l'Eugène Martin, comme on sent bien que ce ne sont pas là des poèmes pensés en Français et laborieusement traduits en Provençal, comme il arrive trop souvent pour de trop nombreux Félibres... Lui, il pense en Provençal, et en garçon de la Terre... Aussi que de métaphores heureuses et si neuves et quelle belle Poésie, sentant la Terre qui s'exhale de cette âme que n'ont point gâtée des lectures et des souvenirs... Ah !... Comme cela m'a fait plaisir, sur la couverture de son petit volume de vers, sous sa signature, ce titre : « Poète-Paysan »... Oui !... Eugène Martin est le vrai « Poète-Paysan », de cette noble et belle lignée des Charloun Rieu, qui chantèrent, comme des cigales, parce que le temps était beau, le ciel clair, le soleil lumineux et le site plaisant à leur cœur !.... Lisez "Blavet e Gau-Galin" et savourez ainsi qu'il sied cette langue rythmée, mesurée, et pleine comme du bon classique... Hélas ! Que de gens aujourd'hui ne la comprennent plus cette belle langue de nos Avis (de nos aïeuls) sœur de la Latine et qui ressemble à une musique. Oui ! Lisez ces vers, et vous verrez que nous n'avons pas tort de placer Eugène Martin si haut dans la hiérarchie félibréenne de notre Pays, car il est, je vous l'assure, un des meilleurs Poètes que j'ai connus."
LES AMIS DE RODOLPHE BRINGER :3 - FERDINAND ALLIER , le Félibre di Sardo Dans ma famille on conservait précieusement le fascicule de Rodolphe Bringer « Les bons vieux plats du Tricastin » pour deux raisons. Premièrement parce qu'il y avait là nombre de recettes faciles et avec des ingrédients locaux et deuxièmement parce que mon grand oncle, le frère de ma grand-mère, Ferdinand Allier y était souvent cité. En effet poète provençal, musicien ( il a écrit une Pastorale « la Bello Bugado »), c'était aussi une gourmet (un lipet en provençal). Bringer l'avait surnommé « le félibre di sardo » car il mettait des anchois dans tous les plats…..Ce surnom l'a accompagné toute sa vie et même encore maintenant on parle de lui en ces termes…Préface du livre qui lui est consacré "Ferdinand Allier Félibre à Valréas" en 1990 par Jean-Pierre Thomas, époux de sa petite fille: "FERDINAND ALLIER né à Valréas en 1878, décédé en 1938.Après l'Ecole des Frères de Valréas, dont il restera un membre assidu de l'Association des Anciens élèves, et un passage chez les Jésuites au Collège Saint Joseph d'Avignon, il entre au Petit Séminaire Ste Garde à St Didier près de Carpentras. Il y fera de brillantes études littéraires et deviendra Bachelier en 1894 à 16 ans. De cette époque il gardera de nombreuses amitiés parmi les futurs prêtres du diocèse. Et parmi eux son grand ami l'abbé Faravel né à Grillon près de Valréas et qui deviendra curé de Grillon. Il restera pour lui comme un frère, un confident et un complice dans leur commune affection pour la langue provençale.Mais Ferdinand Allier n'ira pas au Grand Séminaire. Il se marie à Valréas en 1902, à 24 ans, et se voit confier par son beau-père, industriel en Cartonnages à Valréas, des fonctions administratives et comptables dans sa société alors en plein essor. Il aura deux enfants et cependant dès août 1914, à 36 ans, il est mobilisé et fera toute la guerre au front. Il en reviendra physiquement intact, mais moralement désabusé. Et c'est peut-être pour oublier ces quatre années terribles qu'il va désormais se consacrer presque exclusivement à sa famille et à ses dons artistiques qui sont nombreux. Musicien, il joue du violon, du violoncelle, du piano. de l'harmonium. Il compose de la musique Il crée et dirige un chœur de chant Il écrit et compose des revues sur la vie valréassienne Il est correspondant de presse. Il apprécie la cuisine et la gastronomie. Il se passionne pour la langue provençale, d'abord sous le pseudonyme : Felibre de Cartoun puis Felibre di Sardo (anchois).Il est très actif à l'Escolo de la Poumo Vauriasso. Il écrit avec son ami Gabriel Bernard de Piolenc, une Pastorale " La Bello Bugado " dont il compose toute la musique. Il laissera plus d'une centaine de poèmes provençaux, délicats et savoureux, surtout inspirés par la vie quotidienne. Il mourra brutalement au cours d'une cueillette de champignons, en famille avec ses petits-enfants. On le recherchera dans la nuit et on le trouvera un champignon dans la main. C'était le jour des morts, le 2 novembre 1938. Il avait 60 ans.Il a laissé aux Valréassiens le souvenir d'un bon vivant, doux, affable, optimiste, chaleureux et à ses petits-enfants, au nombre de 7 en particulier à l'une de ses petites-filles qui a hérité de beaucoup de ses dons et qualités, le souvenir d'un merveilleux grand-papa. Ces écrits ont été recueillis et conservés par René Allier (1906-1979) fils de Ferdinand, puis par la fille de René Allier, Denise, épouse de J.P Thomas. Il est l'auteur du quatrain qui illustre les vins de la cave La Gaillarde à Valréas dont il fut l'un des 5 fondateurs. "Lou vin de la Gaïardo ami coufo lou cor Donno i jouvent l'amour l'esper et la valenço Rend i viei lou courage et l'enavans di fort Car tira sa vertu dou soleù de Prouvenço "
LES AMIS DE RODOLPHE BRINGER :4- JOSEPH HEMARD Joseph Hémard (né Aux Mureaux en 1880 – mort à Paris, 1961) est un illustrateur français connu dès les premières années du XXe siècle il publie des dessins humoristiques et des bandes dessinées dans des journaux illustrés comme Les Hommes du Jour, Le Pêle-mêle ou Le Bon Vivant. C'est là qu'il rencontre Bringer. Plein d'humour, doué à la fois d'un sens artistique indéniable et d'un coup de crayon remarquable, il s'est essayé à différentes applications de son art : dessins dans divers journaux humoristiques, illustrations de livres (Balzac) dont de nombreux de Bringer (plus de 100) où il a particulièrement excellé, peintures, décoration de crèches, etc.... Il fut reconnu comme un illustrateur de talent . Anatole France l'appelait " le plus spirituel de nos artistes contemporains". Membre de la Société des Humoristes qu'il présidera après la guerre comme successeur de Poulbot, il expose à l'Araignée et au Salon d'automne en 1919. Il a aussi écrit des pièces pour le Théâtre de Guignol et participe aux dessins animés de LORTAC. C'est lui qui illustra la paternité de Bringer sur le Tricastin, dessin en couverture du livre.

Il est important de rappeler que Rodolphe Bringer était "le père du Tricastin" et ami d'Eugène, ils ont travaillé ensemble pour des publications et des ouvrages. Je vous laisse découvrir son parcours bien rempli de cet homme.Rodolphe Bérenger naît le 4 mars 1869 à Mondragon. Enfance à Pierrelatte, puis il part à Grenoble poursuivre ses études et décide de devenir journaliste. Il fonde à Lyon une revue d'avant-garde, Le Faune, dont les autres ''plumes'' se nomment Mallarmé, Verlaine, Ernest Reynaud, Le Cardonnel, Jean Moreas...Il collabore aussi à l'Express, au Courrier et au Annales Lyonnaises. C'est alors qu'il part s'installer à Paris.La Reine d'Arles Amours d'Alsace Parce qu'elle l'aimait Unwackes, le gavroche alsacien.Diverses activités, comme journaliste parlementaire, ne le passionnent pas.Il écrit des chansons pour Yvette Guilbert, puis intègre un nouveau journal, Fin de siècle destiné à faire rire les braves gens, qui connaît un franc succès avant de subir les foudres du sénateur Bérenger. Il travaille pour plusieurs journaux satiriques et parallèlement écrit des romans : Les fiancés de la rue Lepic, (1894), Le record de Guichemolles (1895), Nous épousons Léontine (1895), L'affaire de la rue Puyssantour (1896), Aimé de sa belle-mère (1896), Fille des tzars (1896), Un cadet de Gascogne (1897), Les exploits de Capestoc (1897)...Ce qui tue l'amour La fiancée aux millions Le trousième trèfle La Meunière de Costebelle En 1900, il est admis à la Société des Gens de Lettres et reçoit les palmes d'officier d'académie.En 1904, il divorce et revient s'établir à Pierrelatte où il écrit plusieurs romans.Parisien par intermittences, il continue de participer à de nombreux journaux, plus ou moins éphémères, jusqu'en 1916 où il entre au Canard enchaîné que vient de créer, en septembre 1915, son ami Maurice Maréchal.Amoureuse de Bonaparte La jolie dentelière Le poids du remords Le mystérieux passé En 1925, il est à l'apogée de sa carrière et collabore à seize journaux différents.Le décès de son fils aîné, à l'âge de 16 ans, le ramène définitivement à Pierrelatte. Il écrit toujours de nombreux romans anime des associations, donne des conférences et fonde aussi Le Tricastin un petit « cahier mensuel » que Bringer dirige et qui va exister de 1926 à 1939. Il quitte définitivement le Canard en 1935 pour se consacrer à une collection destinée aux enfants : Le roman du Jeudi.Le 3 mai 1943, à l'âge de 74 ans, Bringer décède dans sa chère maison de Gonfle-Boufique (alias Pierrelatte !).
Voilà un garçon qui à peine a entendu sonner sa dix-neuvième année et déjà il vous secoue son pays natal comme s'il n'avait fait que cela pendant une soixantaine d'années !...(Journal de Montélimar, 1927) par Rodolphe Bringer le père du Tricastin.
Gastronomie. Les amis du Tricastin éditent « Les Bons vieux plats du Tricastin », livre de cuisine mais aussi d'archéologie disent-ils car ils remettent à l'honneur les plats de leurs ancêtres. Chaque recette est précédée d'un commentaire de Bringer dont certains sont de petits bijoux d'humour….Bringer est en maître-queux sur la couverture Parmi ceux-ci il faut noter quelques recettes très locales, avec toujours des produits du cru et quand il parle d'huile c'est bien entendu d'huile d'olive.- Les gratelons qu'il est inutile de détailler et sa fougasse - Les écrevisses à la Tricastine dont les ruisseaux ( le Lauzon par exemple) en regorgeaient à l'époque (à base de beurre , ail, persil et tomate ) - Le Cabri à la Tricastine - grillé - Les Caillettes, une parmi les cent recettes du pays - L'alose à l'étouffée, car les meilleures aloses se trouvent entre Pont-St-esprit et Rochemaure (elles sont assez dessalées mais pas encore trop insipides) bien entendu avec de l'oseille et de l'huile puis de l'eau de vie - Les Paquets à la Tricastine – recette longue et compliquée mais succulente - Les cardons à l'ancienne recette que je pratique régulièrement (surtout à Noël) - Le Coudounat , fine liqueur à base de Coings qui parât-il « possède toutes les vertus curatives et quelques autres en plus !!!....Il n'est rien de plus stomachique et mon Grand prétendait que si l'estomac savait parler il dirat : « Coing,Coing,Coing ». Et puis parmi toutes ces recettes il en est beaucoup avec de l'anchois. Pour deux raisons, d'abord parce que l'anchois est un ingrédient bon marché comme le dit Bringer « bien qu'elle ne soit pas précisément de chez nous et qu'on ne la pêche ni dans le Roubion, ni dans le Lez , ni même dans le Rhône, la sardo joue un grand rôle dans notre alimentation… » et deuxièmement parce que Ferdinand Allier , félibre de Valréas, ami de Bringer dont je vous parlerais , a contribué à de nombreuses recettes. D'ailleurs Bringer le dénommait le Felibre di Sarda parce qu'il en mettait souvent dans sa cuisine. Notons : - Les gondoles Tricastines, barquettes de pate brisée remplie d'une garniture faite de thon mariné, anchois, mayonnaise et décorée d'une belle rondelle de truffe…. - La conserve Tricastine en bocal avec tranche filet de porc rôti froid en alternance avec une couche de filet d'anchois- recouvert d'huile à déguster 2 mois après . - Les œufs farcis à la mode du Lipet (le lipet étant Ferdinand Allier) on appelle maintenant cela les œufs mimosas - Le Pan Sarda pour aller à la chasse - La Sardoulive ( une sorte de tapenade ) avec bien entendu des olives noires de Nyons - Le « Petourloun » aux anchois – qui peut de traduire par chose de peu d'importance car c'est une recette simple avec de la pâte et de l'anchois cuits au four aux quels on donne la forme que l'on veut. C'est une recette « pour orner les menus de Carême ».Le détail de toutes ces recettes dans le livre "Le Tricastin de Rodolphe Bringer" (Cercar) -10 € franco de port - à commander à : A.E.F.O - 6 lotissement fanfinette le bas - 84600 VALREAS ou à : aefoenotourisme@gmail.com

Les amis de Rodolphe Bringer. Eugène Martin poète et félibre. C'était un poète-félibre qui commença très jeune à écrire des vers en provençal – lauréat de nombreux jeux Floraux – concours de poésie – qui existent encore de nos jours dans le félibrige. Il créa "L'escolo di Lavando" qui est toujours un groupe d'écrivains et de poètes et d'amis de la langue provençale. Pour parler un peu d'Eugène Martin voici ce que Rodolphe Bringer écrivait sur lui en octobre 1929 : "Il y a moins d'un an "les amis du Tricastin" (la revue de R.Bringer) publiaient la première plaquette de vers du jeune félibre de Montségur Eugène Martin; cela s'intitulait "Viouletto Tricastino" et les fervents de poésie purent s'éjouir de ces beaux et francs poèmes chantant le beauté de notre Pays. Et voici qu'aujourd'hui, aux Editions Jacomet, de Villedieu du Comtat, parait un volume plus copieux, réunissant les plus beaux vers de notre jeune compatriote. Cela s'intitule "Blavet e Gau-Galin", qui veut dire, et j'ai quelque honte à vous le traduire, car tous peu ou prou vous devez connaître le Provençal "Bleuets et Coquelicots". Ce n'est pas ici certainement le lieu de refaire l'éloge d'Eugène Martin, dont il vous fut longuement entretenu et dont nous avons publié de nombreux poèmes. Eugène Martin est, sans contredit, le meilleur Félibre de notre Tricastin, et, à ne vous rien céler, je ne sais même pas beaucoup de Poètes en Provence qui lui puissent être comparés... Ce qui le caractérise c'est son amour de son terroir et sa façon toute particulière de le célébrer en beaux vers sonores et harmonieux... Quand on lit de l'Eugène Martin, comme on sent bien que ce ne sont pas là des poèmes pensés en Français et laborieusement traduits en Provençal, comme il arrive trop souvent pour de trop nombreux Félibres... Lui, il pense en Provençal, et en garçon de la Terre... Aussi que de métaphores heureuses et si neuves et quelle belle Poésie, sentant la Terre qui s'exhale de cette âme que n'ont point gâtée des lectures et des souvenirs... Ah !... Comme cela m'a fait plaisir, sur la couverture de son petit volume de vers, sous sa signature, ce titre : « Poète-Paysan »... Oui !... Eugène Martin est le vrai « Poète-Paysan », de cette noble et belle lignée des Charloun Rieu, qui chantèrent, comme des cigales, parce que le temps était beau, le ciel clair, le soleil lumineux et le site plaisant à leur cœur !.... Lisez "Blavet e Gau-Galin" et savourez ainsi qu'il sied cette langue rythmée, mesurée, et pleine comme du bon classique... Hélas ! Que de gens aujourd'hui ne la comprennent plus cette belle langue de nos Avis (de nos aïeuls) sœur de la Latine et qui ressemble à une musique. Oui ! Lisez ces vers, et vous verrez que nous n'avons pas tort de placer Eugène Martin si haut dans la hiérarchie félibréenne de notre Pays, car il est, je vous l'assure, un des meilleurs Poètes que j'ai connus."Marc OLIVIER (Valréas) journaliste.

Les amis de Rodolphe Bringer. Ferdinand Allier, le Félibre di Sardo. Dans ma famille on conservait précieusement le fascicule de Rodolphe Bringer « Les bons vieux plats du Tricastin » pour deux raisons. Premièrement parce qu'il y avait là nombre de recettes faciles et avec des ingrédients locaux et deuxièmement parce que mon grand oncle, le frère de ma grand-mère, Ferdinand Allier y était souvent cité. En effet poète provençal, musicien (il a écrit une Pastorale « la Bello Bugado »), c'était aussi une gourmet (un lipet en provençal). Bringer l'avait surnommé « le félibre di sardo » car il mettait des anchois dans tous les plats…..Ce surnom l'a accompagné toute sa vie et même encore maintenant on parle de lui en ces termes…Préface du livre qui lui est consacré "Ferdinand Allier Félibre à Valréas" en 1990 par Jean-Pierre Thomas, époux de sa petite fille: "FERDINAND ALLIER né à Valréas en 1878, décédé en 1938.Après l'Ecole des Frères de Valréas, dont il restera un membre assidu de l'Association des Anciens élèves, et un passage chez les Jésuites au Collège Saint Joseph d'Avignon, il entre au Petit Séminaire Ste Garde à St Didier près de Carpentras. Il y fera de brillantes études littéraires et deviendra Bachelier en 1894 à 16 ans. De cette époque il gardera de nombreuses amitiés parmi les futurs prêtres du diocèse. Et parmi eux son grand ami l'abbé Faravel né à Grillon près de Valréas et qui deviendra curé de Grillon. Il restera pour lui comme un frère, un confident et un complice dans leur commune affection pour la langue provençale.Mais Ferdinand Allier n'ira pas au Grand Séminaire. Il se marie à Valréas en 1902, à 24 ans, et se voit confier par son beau-père, industriel en Cartonnages à Valréas, des fonctions administratives et comptables dans sa société alors en plein essor. Il aura deux enfants et cependant dès août 1914, à 36 ans, il est mobilisé et fera toute la guerre au front. Il en reviendra physiquement intact, mais moralement désabusé. Et c'est peut-être pour oublier ces quatre années terribles qu'il va désormais se consacrer presque exclusivement à sa famille et à ses dons artistiques qui sont nombreux.Musicien, il joue du violon, du violoncelle, du piano. de l'harmonium. Il compose de la musique Il crée et dirige un chœur de chant Il écrit et compose des revues sur la vie valréassienneIl est correspondant de presse. Il apprécie la cuisine et la gastronomie. Il se passionne pour la langue provençale, d'abord sous le pseudonyme : Felibre de Cartoun puis Felibre di Sardo (anchois). Il est très actif à l'Escolo de la Poumo Vauriasso. Il écrit avec son ami Gabriel Bernard de Piolenc, une Pastorale " La Bello Bugado " dont il compose toute la musique. Il laissera plus d'une centaine de poèmes provençaux, délicats et savoureux, surtout inspirés par la vie quotidienne. Il mourra brutalement au cours d'une cueillette de champignons, en famille avec ses petits-enfants. On le recherchera dans la nuit et on le trouvera un champignon dans la main. C'était le jour des morts, le 2 novembre 1938. Il avait 60 ans.Il a laissé aux Valréassiens le souvenir d'un bon vivant, doux, affable, optimiste, chaleureux et à ses petits- enfants, au nombre de 7 en particulier à l'une de ses petites-filles qui a hérité de beaucoup de ses dons et qualités, le souvenir d'un merveilleux grand-papa. Ces écrits ont été recueillis et conservés par René Allier (1906-1979) fils de Ferdinand, puis par la fille de René Allier, Denise, épouse de J.P Thomas. Il est l'auteur du quatrain qui illustre les vins de la cave La Gaillarde à Valréas dont il fut l'un des 5 fondateurs. "Lou vin de la Gaïardo ami coufo lou cor Donno i jouvent l'amour l'esper et la valenço Rend i viei lou courage et l'enavans di fort Car tira sa vertu dou soleù de Prouvenço "Marc OLIVIER (journaliste Valréas).

Rodolphe BRINGER LA PRIMO IDILO DE TEOUCRITE 1927 A Péiré DEVOLUY Pèr si mour, soun amo lindo, soun soulèu d'or, soun cèu blu, la douçour et la bèuta de sa lèngo, laProuvènço es la soureto de la Grèço. Es pèr aco que m'a agrada d'adouba à la Felibrenco aquestoPrimo Idilo de Teoucrite, lou Felibre Gregau dis amour e de la pastriho, e vous la porgé, car PéiréDEVOLUY, en testimoni de moun afecioun e de moun amiracioun pèr l'Ome qu'a escrit lou Saumesouto lis estelo;R. B. LA PRIMO IDILO DE TEOU CRITETIRCIS Quand li pin verdoulènt, près di lindo sourguetoBrusejon, o cabrié, douço es sa cansouneto: Mai ta cansoun à tu, qu'armouniousamenSus la sagno à tres trau calamèles tant bènEs peréu agradivo. O! s'un jour, pèr lou mounde T'en vas lucha me Pan ve, la joio secoundo Te revendra de dre; e se chausis lou diéuQuàuqui biòu banaru, pelous, poudènt e viéu,Tu, la cabreto auras mistouso e blanquinelo. LOU CABRIÉBèu pastre, taiso-te, que sus la calamello Flahutejes tant bèn, que di font, lou murmur Es mens dous que toun cant, mens poulit e mens pur. Se li Muso emé tu, fasènt la courregudo, Gagnavon coume pres uno fèdo ventrudoGagnariés, tu, l'agnèu qu'aièr an desmama. TIRCISTe, vau crèire, cabrié, qu'aro te vos trufa.O se vouliés, au noum di Ninfo bousquetiero, Dóu tèms que sian eici sus aqueslo coustieroQu'embaumo la frigoulo e lou brusc tout en flour,Bèn lèu flahutariés un poulit cant d'amour, Enterin que, chalant, iéu gardarai ti cabro. LOU CABRIÉFai m'escuso, bergié, que de mi pàuri labroCant n'en voudriéu tira, quand brilho lou soulèu:Lou sabes bèn, qu'acò lou defènd nostre diéu,Pan, banard e pelous, bailé de la pastriho;Fau que de brut degun fatigue soun auriho A l'ouro que revèn de la casso, alassa,E que dor, souto li faiard desouloumbra.Tu pamens, as, Tircis, l'amo pastouralieroE de brouda li vers counèisses la maniero.Te, vène, asseten-nous sout queste óume verdau:I'ai atrenca, l'autre an, un sèti pastourauTapa de fresco mousso e flouri de vióuleto,En fàci de Priape e di Ninfo bloundeto:Aquito, me diras li malur de Dafnis: E se cantes tant bèn, qu'antan, emé Cromis Lou Libian negrihous e courouna de gloio Quand ensèu, l'an passu, couruguerias li joio,Ve te laissarai móuse aquesto cabro, eila,E que m'emplis, pèr jour, dos grasalo de la.Pièi te dounarai mai, siés digne de ié béure, Uno coupo taiado, en plen, dins un bos d'èurre: Founsudo e prefumado, es uno obro di diéu.En aut, un èurre court, que lou diriés tout viéu,Un èurre viroulènt tout clapi de sauretoE souto l'èurre en flour, ris uno chatouneto, Poulido, que diriés la divesse d'amour. Pièi vèses dos galant, dre, tout à soun entour, Ié disènt melicous, de mot de calignaire:Mai elo se n'en ris, qu'acò la toco gaire.Un vièi pescaire, alin, tirasso si fielat.Sus un roucas negrous, tout prest à li jitaDedins la mar! E, lai, lou paure s'espingouno,Li veto de soun còu n'en soun tóuti redouno,E dirien que dóu cop, soun pitre vai peta.E pu liuen vaqui mai ço que iàn esculta:D'un soucas pouderous l'ufanouso espandidoGiblo souto lou pes de si branco garnido De bèu rasin pourpau: tout proche d'un bouissoun Galamen asseta la gardo un enfantoun.A soun entour, pamens, la co bèn panachado De dous reinard rousset la caro es ciselado:Aquesto, au bèu mitan di souco, s'enançantRapiho li rasin que van s'amadurantMentre que l'autre, alin, liparié curo-biassoAu gourbin dóu pichot, sènso tant de grimaço, S'ataulo, e, galavard, manjo soun dejuna: E lou pichot, pecaire, es tout afasendaDe trena l'estoubloun d'uno man desteralo Pèr n'en faire uno gàbio à bouta li cigalo. Basto, aquéu vas, es un cap d'obro espectaclous,Que lou grand Jupiter, vè, n'en sarié jalous:Un fanfre Caliden, que revenié de viage,En escàmbi d'uno cabreto e d'un froumage, Fa d'un la blanquinèu, me la dounè: jamai Encaro i'ai begu, ve, te la baiaraiEmé plesi, coume es, questo coupo artistico,Se me lou vos canta, quest'inne manifico,Que dis simpletamen li malur de Dafnis:La vido es courto zóu! despacho-te Tircis! TIRCISMuso caro, disen la cansoun pastouralo! Es Tircis, lou pastroun, de l'Etna voulcanous Qu'eicito, vai cantant, autant que li cigalo! Ounte erias quand Dafnis tristamen amourousSe delissie d'amour, ounte erias Ninfo bloundo ?Dins quénti vau flouri, quénti valoun erbous ? Que degun vous a vist dins la groto profoundoDóu mount Etna, nimai i ribo de l'Acis,I prat que l'Aenapus aroso de soun oundo ?Ounte erias enterin que plouravo Dafnis ? Caro Muso disen la cansoun pastouralo!Li loup, e li chacai avien quita soun nis; E pecaire, pèr éu dins la niue touto palo, Gingoulavon e li lioun e lou ferun,Dre que la mort l'aguè pretouca de soun alo,Dins li séuvo ferous, cridassant soun tristun! A si dos pèd descaus, si biòu mé si vaquetoE si brau banaru venguèron un à un, Eigrejant tristamen dins sa doulour mueto, Qu'acò fasié regrèt de la vèire ploura, Memamen que de gènt, queto manado inquieto! Coumenças Muso curo, ah! vite coumenças. Lou bèu cant pastourau! De si divini colo,Mercure lou proumié, venguè lou counsoula, E ié diguè: — Pichot perqué ta lagno folo ? E de quau dounc te siés ansin afoulastri ?E venguè, pièi après, innoumbrablo, uno colo,De pastre, le cabrié, qu'èron de sis ami, Tóuti ié demandant quento èro sa soufrènço ? Priape venguè mai, lou diéu afestouli,— Perqué te desoula ? fai, vè qu'es en partènçoPèr te cerca, proche di font au founs di bos,La chatouno, à la flour de sa primo jouvènço; Zóu! vai-t-en après elo e courre tout d'un tros. Muso coro canten la cansoun pastouralo! Mai l'autre se teisè qu'èro mut coume un cos! Alor Vènus venguè, la Vènus divinalo, Souto un sourrire dous, tout soun iro amagant,E marrido, tambèn, d'uno voues amicalo:Vouliés flechi l'amour, bèu pichot, e subran,Aro es éu que te tèn, lou diéu ineisourableDins si fielat. Ardit! zóu! coumenças lou cantPastourau, Muso caro! E, bouvié miserable,Alors cridè Dafnis: O divino Cypris.Enemigo dis ome, o divo impenetrablo,O, te podes flata d'avé vincu Dafnis!Ourse, chacai, e loup, estajant dins li funo,Au founs di mount, couifa d'éume e de tamaris,Adiéu! Lou veirés plus quand brihara la lunoLou bouvatiè Dafnis, de-longo barrulantDins li bos sóunajoun planta de roco bruno!Font d'Aretuso, adiéu! Bèu flume gargouiantI costo de Timbris, adiéu! La pastouraloS'acabo, Muso caro! O Pan! o bèu diéu Pan! Qunte que siègues Pan, i mountagno pourpalo Dóu Lyceon, couifa de pin tout brusissènt, Vo dins li blu valoun di supérbi Menalo,Vène lèu, bèu diéu Pan! divin adoulescènt! Baile di bos oumbrous e rèi de la pastrihoVène lèu que Dafnis en Sicilo t'atènd! Vène, te vòu douna lou fleitet qu'espandihoSi cant, despièi lou tèms que n'en sabe jouga, Me n'en servirai plus que deja, pèr iéu briho, L'aubo que vers Plutoun se vèi blanquineja! E aro li bartas flouriran de vióuleto! I mourven espinous, belèu, resplendira La cabeladuro ourgüiouso di pasqueto!E se maduraran i branco di pinèu, Li pero! li machoto, au founs di mountagneto Miés que li roussignòu voudran canta belèu! E tout sara chanja, d'abord que Dafnis aro Es mort, amaluga pèr un diéu trop crudèu! Ah! finissèu lou cant pastourau, Muso caro!Ansin parlant, toumbè Dafnis lou bouvatié: L'Acheroun l'empourtè dedins soun aigo amaroÉu, lou mignot di Ninfo e di diéu bouscatié!E tu pos me baia la coupo emé la cabro,Que lou cant pastourau a sourti de mi labro! I Ninfo vole faire uno umblo libacioun!LOU CABRIÉO, bèu Tircis, merci de ta bello cansoun!Que ta bouco, en tout tèms, fugue bèn melicouso, E la mangèsses mai, la figo douçourouso, Que d'Egile nous vèn, d'abord que cantes miéus Que la cigalo lindo e rèino de l'estiéu! Te, la vaqui la coupo! es bello e perfumado! Es tiéuno, pastrihoun, vai que l'as bèn gagnado! E pièi vaqui Cisseto; Eici cabro! soun laEs lou meiour, Tircis, moun ome, móuse-la! Rodolphe BRINGER.
lundi 30 janvier 2023 RODOLHE BRINGER LE PERE DU TRICASTINE 2023, le 9 mai il y aura 80 ans que Rodolphe BRINGER est décédé à Pierrelatte. Rodolphe qui ? Penseront la plupart des gens de notre région qui n'auront jamais entendu ou lu une fois son nom. A part ceux qui payent leurs impôts au Centre des impôts à Montélimar - la rue porte son nom - qui le connait dans son Pays, le Tricastin, qui connait Rodolphe Bringer ? Lui que l'on a, de son vivant surnommé et même caricaturé comme « Le » PERE DU TRICASTIN !! Nè à Mondragon en 1869, Marié puis divorcé, il a eu trois enfants : Son premier fils Jacques, en 1911 décède à l'âge de 14 ans en 1925 . Son fils Jean , né en 1916 à Vincennes, fut assassiné par les Allemands en aout 1944. Jean-Marie Bringer, son petit-fils et fils de Jean, unique descendant, fut un grand défenseur de la Laïcité et adepte du Pastafarisme* s'est éteint, lui, le 1er janvier 2011. Il était bien le petit-fils de Rodolphe Bringer car celui-ci était aussi un drôle de bonhomme……Son troisième enfant, sa fille Mireille, artiste peintre- graveur sur bois, avait un atelier d'art et donnait des cours et leçons de dessin et de peinture à Pierrelatte dans les années 30. Elle était très proche de lui mais se fâcha et ensuite elle s'installa comme photographe à Valréas. Elle devint par la suite professeur de peinture au collège de Valréas. Elle y est décédée en Janvier 1990 C'est à elle que je dois la découverte et ensuite l'intérêt que je porte à Rodolphe Bringer. Alors jeune journaliste, dans les années 70/80, j'allais souvent la consulter pour ses avis artistiques qui étaient toujours très pointus. Un jour elle me donna la collection quasi complète de la revue éditée par son père : « Le Tricastin », en me disant « tu en feras bien quelque chose un jour… ». En lisant ses articles je me suis senti proche de lui car moi aussi je cherche à faire connaitre et reconnaître mon Pays (pour ceux qui ne le savent pas moi c'est l'Enclave des papes). Marc Olivier Plus d'infos sur : "Le Tricastin de Rodolphe Bringer" Editions CERCAR - Commande à : AEFO, 6, lotissement fanfinette le bas 84600 VALREAS ou à : aefoenotourisme@gmail.com - 10€ franco de port.